Portrait alumni : Clémence Vallé, éducatrice de jeunes enfants

Aujourd’hui, nous partons à la rencontre de Clémence, alumni 2021 de l’ITS Tours et aujourd’hui éducatrice de jeunes enfants au sein d’une micro-crèche !
Bonjour Clémence, parlez-nous de votre parcours professionnel ?
J’ai été diplômée en 2021. Je suis originaire de la région Centre, mais après mes études, j'ai rejoint mon conjoint à Nice, où il terminait les siennes. J'ai donc commencé ma carrière à Nice dans une grande crèche privée d'environ 50 berceaux. Cependant, cette première expérience ne correspondait pas à mes attentes. J'ai ensuite travaillé dans une micro-crèche. C'était une très belle expérience d’un peu plus d'un an, qui m'a vraiment permis de reprendre confiance en moi et de réaliser que j'avais fait le bon choix de carrière.
Durant cette expérience, j'ai eu l'opportunité de postuler pour une création de poste dans la crèche départementale de Nice, une structure plus grande avec plus de moyens. Même si ma première expérience en grande crèche ne m’avait pas vraiment plu, je voulais me donner une nouvelle chance. Cette crèche comptait environ 90 enfants et j'occupais un poste à la fois d’administratif, de terrain et de relais de direction. J'ai réalisé à ce moment-là que je préférais réellement travailler dans des structures plus petites, où je pouvais avoir un contact plus direct avec les enfants et les familles.
Aujourd'hui, je suis responsable d'une micro-crèche privée. Cette crèche n'est pas encore un réseau, c'est une structure indépendante, mais cela me convient parfaitement. Nous sommes une équipe de quatre professionnelles sur le terrain, avec une gestionnaire qui gère le volet RH, ainsi je retrouve ce côté familial que j'apprécie tant, avec des relations proches avec les familles et les enfants.
Quelles sont vos missions quotidiennes dans cette nouvelle micro-crèche ?
Mes missions sont assez variées. D'un côté, je gère toute la partie administrative et de management : commandes de repas, de couches, de matériel, gestion des plannings des équipes et des sorties, organisation des réunions mensuelles et hebdomadaires, etc. Je m'occupe aussi de l'accueil des familles, en leur présentant la crèche et son fonctionnement, mais aussi en me rendant disponible pour répondre à leurs questionnements.
Je passe deux jours par semaine au bureau pour les tâches administratives, et les trois autres jours, je suis sur le terrain avec les enfants. Je collabore avec l'équipe pour proposer des environnements de jeu adaptés aux besoins des enfants, en veillant à leur bien-être et à leur sécurité. Nous mettons un point d'honneur à respecter le rythme des enfants, ce qui demande une certaine adaptabilité au quotidien, surtout en micro-crèche où les âges sont mélangés.
Selon vous, quelles sont les qualités nécessaires pour exercer ce métier ?
Je dirais que la patience est primordiale, car nous travaillons avec des tout-petits qui ont un cerveau en pleine construction et qui peuvent avoir des réactions imprévisibles qu'il faut savoir gérer avec bienveillance. L'adaptabilité est également essentielle, surtout pour les postes de responsabilité où il faut jongler entre les tâches administratives et le travail auprès des enfants. Enfin, être disponible et à l'écoute des besoins des enfants, des familles et des équipes est indispensable.
Quel est, selon vous, le plus grand défi que vous rencontrez au quotidien ?
Je pense que le plus grand défi est de faire en sorte que toute l'équipe travaille dans la même direction et dans une bonne ambiance. C'est important que tout le monde soit cohérent dans ses pratiques, même si chaque membre de l'équipe a ses propres expériences et valeurs. Lorsque je suis arrivée dans cette structure, j'ai dû apaiser certaines tensions et instaurer une communication claire au sein de l'équipe. C'était un challenge, mais aujourd'hui, nous avons une bonne stabilité, ce qui se reflète positivement sur le groupe d'enfants.
Pourquoi avez-vous choisi de vous orienter vers l'éducation de jeunes enfants ?
Cela s'est fait assez naturellement. Initialement, je m'orientais vers la formation d'infirmière puéricultrice. En troisième, j'ai fait mon stage de découverte dans une crèche, où j'ai rencontré une directrice qui était éducatrice de jeunes enfants. C'est grâce à elle que j'ai découvert ce métier. J'ai réalisé que ce rôle correspondait mieux à mes aspirations, car il se concentre exclusivement sur les jeunes enfants, sans le volet médical qui me faisait un peu peur dans le métier d'infirmière.
Ensuite, j'ai fait un bac S, puis une prépa au concours d'éducateur de jeunes enfants. Cette année de prépa m'a permis de confirmer mon choix en réalisant des stages auprès d'éducateurs. J'ai toujours su que je voulais travailler avec les jeunes enfants, et ce parcours m'a simplement permis de mieux cibler ma vocation.
Qu'est-ce que votre formation à l'ITS Tours vous a apporté ?
Ma formation à l'ITS Tours a été très enrichissante. J'ai acquis toutes les connaissances théoriques nécessaires pour exercer ce métier. Nous avons également eu des temps pédagogiques où nous avons pu développer notre créativité en créant du matériel pour notre pratique, comme des livrets de chants, des marionnettes, etc. Ces activités étaient très plaisantes et m'ont permis de découvrir de nouvelles passions.
Je fais partie de la promotion qui a vécu le Covid en deuxième année, ce qui a un peu chamboulé notre formation avec les cours en visioconférence. Malgré cela, les formateurs étaient très présents et l'accompagnement était excellent. Cette formation a vraiment confirmé mon choix de carrière..
Si vous aviez un conseil à donner aux futurs éducateurs de jeunes enfants qui vont bientôt entrer sur le marché du travail, quel serait-il ?
Je leur dirais de se faire confiance et de s'enrichir des différentes expériences qu'ils vivront. Prendre confiance en soi est un long processus, et cela se construit petit à petit. Il est important de profiter de chaque expérience, même des moments difficiles, car ils permettent de grandir tant sur le plan professionnel que personnel. C'est un métier très riche qui offre beaucoup d'opportunités de développement.
Pensez-vous à ouvrir un jour votre propre structure ?
Oui, c'est un projet qui me tient à cœur. Je souhaite ouvrir une maison d'assistantes maternelles avec deux collègues. Ce projet devait se concrétiser à court terme, mais il a pris un peu de retard en raison des coûts élevés des loyers dans le Sud. Néanmoins, je suis déterminée à ouvrir ma propre structure, car j'ai besoin de pouvoir mettre en œuvre mes propres valeurs et proposer un accueil familial aux enfants.